Le mystère d'une nouvelle grotte ornée à Montignac

Peinture rupestre
Grotte ornée

 

Il existerait une seconde grotte ornée (c'est-à-dire comportant des témoignages de l'art préhistorique) à 4 km de Lascaux. Selon le maire de la commune de Montignac en Dordogne, où se trouve «la chapelle Sixtine de la préhistoire», cette seconde cavité aurait été rebouchée par ceux qui l'ont découverte en 1962.

 

En août dernier, une septuagénaire, sur l'insistance de ses enfants, est venue raconter au maire comment son époux et son beau-frère, aujourd'hui décédés, avaient découvert un orifice donnant sur une cavité. Ils ont éclairé le trou de leur lampe torche et y ont vu des fresques. «Pour ne pas être embêtés», où se faire saisir le terrain, ils ont préféré reboucher la cavité a expliqué le maire. Cette découverte n'est jamais sorti de la famille en 51 ans.

 

«Nous n'avons aucune certitude, on est encore loin d'avoir les éléments nécessaires pour confirmer l'existence d'une autre grotte ornée», a déclaré prudemment le maire Laurent Mathieu, précisant que des investigations ont été réalisées depuis les révélations de l'habitante.

 

Au départ, l'élu n'avait «pas du tout pris l'histoire au sérieux», mais des recoupements ont permis de disposer de suffisamment d'informations pour justifier des investigations plus poussées. Une zone «relativement précise» a pu être délimitée sur la propriété privée qui a, depuis, changé de mains. Cette zone, précise-t-il, se situe de l'autre côté de la rivière Vézère, à environ 4 kilomètres à vol d'oiseau de la grotte originale et de Lascaux II, sa réplique.

 

Une «nouvelle» grotte serait «évidemment une bonne chose pour Montignac, si du moins son existence est confirmée», tempère le maire, qui évalue les chances de découvrir une nouvelle Lascaux, «de l'ordre de 3 sur 10». Lascaux II (reconstitution partielle de la cavité d'origine) attire 250.000 visiteurs par an et 400.000 touristes sont attendus pour Lascaux IV, la réplique intégrale de la grotte dont les travaux devraient bientôt commencer.

 

La mairie et la Direction régionale des Affaires culturelles doivent établir en 2014 «un protocole pour avancer dans les recherches», a ajouté le maire, qui ne souhaite ni «étouffer l'affaire» ni «un emballement médiatique». D'ici là, un secteur de 10 hectares environ va faire l'objet d'une discrète protection, avec l'aide de la gendarmerie, pour éviter que ne s'y aventurent des enthousiastes armés de pelles et pioches, avides de découvrir un «nouveau Lascaux».

 

Affaire à suivre...sur les traces de Croc Magnon

 

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